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Usp, mais comment s'habillaient-ils bizarrement - dans l'histoire ?

Une visite guidée des Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles

2021. novembre 24.
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Usp, mais comment s'habillaient-ils bizarrement - dans l'histoire ?

Jeunes et musées… une relation hm, c'est-à-dire complexe…. Mais je suis une personne qui n'a peur de rien (ou presque...) alors j'ai pensé à faire une excursion un peu insolite.

Parce que nous avons déjà visité plusieurs fois des expositions de courtepointes et de broderies, mais pour aller au musée des Beaux-Arts et regarder les peintures comme des "indices" qui peuvent nous aider à comprendre les les tendances et coutumes du Moyen Âge et de la Renaissance, eh bien, c'était une toute nouvelle chose !

Un grand merci à la disponibilité du service pédagogique du Musée (Collaborateur Musée sur Mesure - Médiation culturelle), qui a tout de suite accepté l'idée, et contacté pour nous la prof. Sarah Cordier, Historienne d'arte, experte, historienne de la mode et de l'habillement qui nuos a fait une visite extrêmement inspirante.


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Notre guide nous emmène devant l'intrigante peinture du maître Dirk Bouts, intitulée La justice de l'empereur Otton III réalisée entre 1471-75. Un immense tableau, qui représente une scène effroyable, mais qui nous aide à comprendre beaucoup de choses non seulement sur l'histoire, mais sur les habitudes vestimentaires de l'époque.

On apprend par exemple que les hommes - en héritage de la tunique et des costumes drapés de l'Empire Romain - ont longtemps porté des robes longues, et qu'au Moyen Âge la première " Chausse " est apparue, c'est-à-dire un élément vestimentaire extensible de tissu ou de tricot couvrant les jambes comme des bas. À cette période, elles se portent avec un point sur lequel elles se fixent grâce à des aiguillettes, des cordonnets ou des rubans ; en dessous, sur le portrait des braies. En effet, c'est à cette époque que les hommes ont commencé à « raccourcir » leurs vêtements, et à porter une sorte de veste qui atteignait les hanches.

On parle alors de l'absence de sous-vêtements, ou les slips et caleçons étaient inconnus à l'époque, le seul « sous-vêtement » était la chemise, qu'ils portaient sous leurs vêtements. Ah, j'oubliais : les vêtements "extérieurs" étaient très peu lavés, effectivement les gens se lavaient généralement très peu, horribum dictus, les bébés étaient emmaillotés, mais ne changeaient que tous les trois ou quatre jours !!!!! Euh, quelle odeur ils devaient avoir… ..et quelle hygiène -- les pauvres !

Mais revenons à parler de choses plus délicieuses que les odeurs du Moyen Âge…. voyons par exemple les couleurs ! Magnifiques! La préférée était le rouge, puis le vert, un peu de bleu, car c'était une couleur plus difficile à réaliser. (puis on reparle du bleu plus tard.)

Mais au fait, d'où viennent les couleurs ? Comment ont-ils été fabriqués ? Et qui étaient les personnes qui teintaient les tissus ? Le rouge est aussi la couleur préférée de la noblesse.

Et cela ouvre soudainement une immensité de sujets à aborder. Par exemple le commerce des matières et minéraux à partir desquels ils fabriquaient les couleurs des tissus, mais aussi des peintures (procédures très différentes).  Pour les teinturiers du Moyen Âge, le rouge était une des couleurs les mieux maîtrisées. Elle avait jadis plusieurs origines : par example de cochenilles, un insecte hémiptère de la super-famille des Coccoidea. Ou de kermes vermilio ou encore de garance des teinturiers. Les ateliers de teinturiers - qui devaient être très malodorants - étaient tous regroupés dans un quartier spécifique dans presque toutes les grandes villes, ainsi qu'à Bruxelles. Ou en fait, combien de métiers pour créer une garde-robe médiévale? Tisserands, teinturiers, drapiers, tailleurs, ces derniers dont le métier était majoritairement exercé par des hommes, des maîtres boutiquiers, avec des ouvrières spécialisées dans la couture.

En effet, la société médiévale a des classes bien spécifiques, et tous ceux qui exerçaient un métier étaient regroupés en « guilde », une association ou coopération de personnes pratiquant une activité commune, ainsi que les artisans de l'industrie textile.



Mais alors, ce monsieur qui tient dans sa main la tête du comte accusé ? Pourquoi ce monsieur a-t-il un costume bicolore ? On apprend grâce au prof.. Sarah Cordier, que tous les membres de la société médiévale, considérée comme "inférieure", donc les, les clowns de la cour (ou paillasse), et les handicapés mentaux, presque toutes les catégories de personnes « exclues » de la société, avaient souvent une robe bicolore, et principalement jaune, car le jaune était une couleur détestée .

Et le souverain ? Comment était-il habillé ? On le voit dans un long manteau, richement décoré de fourrure précieuse. Oh oui on parle alors de La fourrure à usage de vêtement, garniture ou accessoire de décoration. que bien sûr, à l'époque il était indispensable de se réchauffer, mais que les plus pauvres le faisaient avec des poils de chat et de chien ???

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Mais voyons une autre image : La Vierge parmis les vierges, un peintre anonyme brugeois, qui a peint ce tableau majestueux vers 1489. On voit des femmes aux visages ovales, les cheveux laissés apparents, entourant la Vierge à l'Enfant Jésus. Maria est représentée comme la reine du ciel et apparaît dans une magnifique robe bleue. En effet, on apprend qu'à partir de cette époque que dans la symbolique de Marie, la Vierge apparaît souvent dans une robe bleue et dorée, couleurs symboles du ciel et de Dieu.


La scène se déroule dans un jardin, où les arbres et les plantes évoquent l'environnement du paradis. Des motifs floraux apparaissent également sur les robes des femmes, mais ici on note que chacune a l'attribut de son martyre, on reconnaît donc Sainte Catherine à la roue, Marie Madeleine peut être reconnue grâce à son pot à onguent et Barbe aux tours qui ornent son manteo de brocart et son collier.

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Lors de notre visite qui a duré près d'une heure et demie, nous avons vu une dizaine de tableaux, dont beaucoup d'époque Contre-Réforme, où les couleurs des vêtements sont devenues noires et sombres, et où la dentelle est présentée avec une représentation méticuleuse, par exemple, le portrait majestueux de la famille Antonius Anselmus, œuvre du peintre Maerten de Vos. Mais plus on avançait dans les époques, plus la mise en scène des tableaux devenait plus laïque, plus quotidienne, jusqu'au chef-d'œuvre de Pieter Brugel l'Ancien, intitulé Le Dénomrement de Bethléem, réalisé en 1566, là où la sainte famille est représentée dans la même dimension que les autres personnages, comme une famille de plusieurs, suggérant peut-être que personne n'est différent de l'autre, la distinction est morale et spirituelle.

On pouvait raconter des pages et des pages de l'après-midi passé au Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles, les impressions et les nouveautés entendues étaient nombreuses.


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On découvre ici un fil conducteur intéressant pour comprendre l'histoire : l'exploration de la vie quotidienne des époques passées, comment vivaient les gens ? Car certes sur les livres on apprend les grands tournants, les événements marquants, mais aujourd'hui, on a entrevu une foule de gens qui ont vécu avant nous, peut-être sans noms à retenir, mais sans qui nous ne serions pas qui nous sommes....

Une chose est sûre : grâce à notre guide super compétente, nous avons appris beaucoup de choses qui donnent lieu à de nouvelles curiosités.... Il ne nous reste plus qu'à revenir et continuer l'exploration !!!!!

Qui vient avec nous ?

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